Abstract
L'auteur explique le phénomène du corps perdu comme une évasion dans une autre manière d'être et montre comment la psychose se sert de cette possibilité de vivre n'importe où, en dehors du corps. En décrivant la manière d'être d'un schizophrène chronique de 30 ans, souffrant d'hallucinations depuis plus de 10 ans, l'auteur montre où l'on peut encore rencontrer de tels malades dans leur monde détruit. Après 5 mois d'un traitement très difficile, l'image structurante du „corps-arbre” permit de donner des limites au corps du malade. Grâce à l'image structurante du „corps-château” le patient a pu retrouver son corps vivant individuel et les relations interhumaines. Le traitement a duré 4 ans. Ce malade schizophrène a pu quitter un état hallucinatoire, vécu depuis plus de 10 ans, et passer à un état de légère paranoïa interprétative qui permet une socialisation satisfaisante