Abstract
Marie-Andrée Charbonneau a fait ses études de médecine et de philosophie et c’est tant mieux. Ces deux disciplines lui ont permis de s’intéresser aux premiers travaux scientifiques de Jacques Lacan puis aux textes ultérieurs où les références philosophiques sont omniprésentes. En fait, Charbonneau s’intéresse tout particulièrement à la pensée du premier Lacan qui va de 1926 à 1953 et qu’elle divise en trois périodes. La première, de 1926 à 1932, couvre les premières publications médicales de l’auteur de même que sa thèse de doctorat. La deuxième débute en 1933 avec les textes publiés dans Le Minotaure et se termine par celui de 1938 sur la famille. La guerre sépare la deuxième et la troisième période, laquelle prend fin avec le tournant de 1953. C’est une démarche essentiellement chronologique que nous offre Charbonneau dans son livre, reprenant dans les détails, les textes publiés durant ces trois périodes. Pour l’auteure, Lacan apparaît comme un homme bien de son temps et dont l’œuvre reflète à merveille le milieu intellectuel dans lequel elle s’inscrit. Et c’est à travers ces multiples influences que Lacan tentera d’établir le statut de cette nouvelle science qu’est la psychanalyse.