Abstract
Le couple de principes esthétiques Apolline/Dionysiaque – établis par Nietzche dans sa Naissance de la tragédie, ou Hellénisme et Pessimisme - est venu déplacer la dualité Beau/Laid dans la métaphysique. Alors que les premiers sont conçus comme éléments complémentaires mais mutables, en dialectique continuelle, les derniers traduisent plutôt l’idée d’une exclusion mutuelle, opposés par définition. L’affirmation, chez Nietzsche, de la Vie dans tous ses détails, dans lesquelles sont inclues la souffrance, l’acceptation, ainsi que sa croyance en un super-homme, on beaucoup influencé l’expressionisme. Pour ceux qui ont vécu le Die Brucke, souligner le ridicule et la fausseté de la société qui les entourait, se concentrer dans la Vie et sa pulsion vitale et les transmettre sur la toile, était une question existentielle. L’embellissement de l’art était pour autant perçu comme une forme grossière d’hypocrisie. La représentation du laid est donc délibérée. L’expressionisme fût, de cette façon, le premier mouvement artistique a se voire accepter dans l’Histoire de l’art sans avoir pour ça à faire recours au beau.