Abstract
Rav et Leitgeb défendent la thèse de l’autonomie des preuves informelles par rapport aux systèmes formels de preuve. Azzouni, au contraire développe une explication qui réduit les preuves informelles à un réseau de systèmes formels sous-jacents. L’objectif principal de cet article est de démontrer la possibilité d’une position tierce médiane mettant en avant une explication quasi formelle de la méthode de preuve dans les Éléments. L’explication est quasi formelle, plutôt que formelle, en ce qu’elle donne au contenu géométrique un rôle irréductible dans les preuves d’Euclide en ce que ce rôle est sujet à des contraintes formelles. Les inférences qui sont basées sur concepts géométriques ont une occurrence à l’intérieur d’un cadre formel précisément défini.Rav and Leitgeb argue for the autonomy of informal proofs from formal systems of proof. In contrast, Azzouni develops an account which reduces informal proofs to a network of underlying formal systems. The general aim of this paper is to demonstrate the possibility of a third, middle position with a quasi-formal account of Euclid’s proof method in the Elements. The account is quasi-formal, rather than simply formal, in that it gives geometric content an irreducible role in Euclid’s proofs. It is quasi-formal, rather than simply informal, in that this role is subject to formal constraints. Inferences which are based on geometric concepts occur within a precisely defined formal framework