Abstract
The coronavirus disease 2019 (COVID-19) crisis ought to serve as a reminder about the costs of failure to consider another long-term risk, climate change. For this reason, it is imperative to consider the merits of policies that may help to limit climate damages. This essay rebuts three common objections to carbon taxes: (1) that they do not change behaviour, (2) that they generate unfair burdens and increase inequality, and (3) that fundamental, systemic change is needed instead of carbon taxes. The responses are (1) that there is both theoretical and empirical reason to think that carbon taxes do change behaviour, with larger taxes changing it to a greater extent; (2) that undistributed carbon taxes are regressive but distributing the tax receipts can alleviate that regressivity (and, in many cases, make the overall effect progressive); and (3) that while small changes for increasing democratic decision-making may be helpful, (fundamental) change takes time and the climate crisis requires urgent action. [Open access] ////
La crise de lamaladie à coronavirus 2019 (COVID-19) devrait servir de rappel sur les coûts
de la non-prise en compte d’un autre risque à long terme, les changements climatiques.
Pour cette raison, il est impératif de considérer lesmérites des politiques susceptibles de
contribuer à limiter les changements climatiques. Cet essai réfute trois objections
courantes aux taxes sur le carbone : (1) qu’elles ne changent pas les comportements (2)
qu’elles génèrent des charges injustes et augmentent les inégalités, et (3) qu’un changement
fondamental et systémique est nécessaire au lieu de taxes sur le carbone. Les
réponses sont (1) qu’il existe des raisons à la fois théoriques et empiriques de penser que
les taxes sur le carbone modifient effectivement les comportements, et que des taxes
plus élevées les modifient dans une plus grande mesure; (2) que les taxes sur le carbone
non distribuées sont régressives,mais que la distribution des recettes fiscales peut atténuer
cette régressivité (et, dans de nombreux cas, rendre l’effet global progressif); et (3)
que, bien que de petits changements pour l’amélioration de la prise de décision démocratique
peuvent être utiles, un changement (fondamental) prend du temps et la crise
climatique exige une action urgente.