Abstract

Le procédé de la détermination du Canon des Ecritures a été celui de l'identification par elle-même de la koinonia, même si le but immédiat était celui de la préservation de l'évangile. La koinonia, mode de participation à l'échange et la réciprocité de vie entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, de même que la relationalité ecclésiale entre les églises, bâties sur cette vie trinitaire rendue visible en Jésus-Christ par le pouvoir de l'Esprit, s'exprime dans la détermination du canon. Cette expression historique se voit dans la perichoresis organique dans le vie de l'Eglise entre les critères pour inclusion dans le canon ; l'extension de l'apostolicité ecclésiale par une sorte de communicatio idiomatum des églises apostoliques aux églises non-apostoliques; la réciprocité et la mutualité entre canon et Eglise ; la participation et la relationalité des communions locales dans la communion des communions, à la fois par extension historique en arrière et extension géographique dans l'espace présent; l'exercice de la koinonia par l'activité synodale; le Saint-Esprit comme mémoire de l'Eglise. Comme la détermination du canon concerne toute la vie historique de l'Eglise, elle ne peut être ni défaite, ni refaite