Abstract

À l'encontre de la conception classique qui fait de l'idée d'infini l'expression de la perfection de Dieu inscrite en l'homme, Diderot propose une conception de l'infini qui rapporte immédiatement celui-ci à sa production corporelle. Soustrayant ainsi l'infini au divin, la pensée du corps sensible révoque jusqu'en ses fondements la conceptualité classique qui, par la notion d'ordre, liait l'épistémologie au théologique. Le désordre s'en trouve réévalué jusqu'en ses formes pathologiques et gagne ainsi une valeur créatrice immanente et fondamentale.