Dialogue 30 (1-2):85- (
1991)
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Abstract
Dans son célèbre article de 1950 «Computing Machinery and Intelligence», Alan Turing suggère qu'un critère d'intelligence pour une machine serait qu'elle puisse se faire passer pour un interlocuteur humain. Ce test, appelé «Test de Turing», a été critiqué par John Searle, qui a remis en cause sa pertinence en s'appuyant sur une expérience mentale connue sous le nom de l'argument de la chambre chinoise. L'expérience tend à montrer que l'intelligence artificielle au sens propre du terme est impossible, parce que les symboles manipulés par les programmes de prétendue «intelligence artificielle» sont dépourvus de signification. L'intentionalité propre à certains êtres vivants peut seule faire naître le sens. L'imitation d'un comportement intentionnel ne le peut pas. Le test de Turing serait done insatisfaisant, parce qu'il ne permettrait pas de distinguer les systèmes intentionnels de systèmes qui ne le sont pas, et que par conséquent il ne permettrait pas de distinguer l'intelligence authentique de la simulation de l'intelligence.