Abstract
Les émissions monétaires en argent des Séleucides en Coelé Syrie et en Phénicie, après la conquête de la province en 200, ne manquent pas de surprendre. Antiochos III n'y frappa pas de monnaies en ce métal. Ses premiers successeurs ouvrirent un atelier à Antioche-Aké-Ptolémaïs, mais les tétradrachmes de poids attique, aux types séleucides habituels, qu'ils y produisirent ne circulèrent pas dans la province, comme en témoignent les trésors. Pendant la lre moitié du 11e siècle, le numéraire lagide continua d'être utilisé. À partir de 150, Alexandre Bala et les rois suivants frappèrent dans plusieurs ateliers un monnayage d'aspect inattendu : des espèces au portrait et au nom du roi séleucide, mais de poids lagide et montrant au revers l'aigle ptolémaïque sur un foudre. Cette étude cherche à expliquer les raisons d'un tel comportement, qui eut pour effet de laisser monétairement la Coelé Syrie et la Phénicie à l'écart des autres provinces du royaume.