Abstract
Le Discours de métaphysique de 1686 offre, dans la densité de son texte, une synthèse de réflexions jusqu'alors dispersées. Par lui-même, il constitue un exposé d'ensemble - le premier en date et sans nul doute l'un des plus complets - où se trouve ramassée en formules singulièrement fortes une doctrine que reprendront bientôt d'innombrables opuscules et qui inspirera plus tard les grandes œuvres de la vieillesse : il en présente, sous une forme serrée, tous les thèmes essentiels. De 1686 à 1690, il se prolonge par une série de lettres, quelquefois fort longues et toujours très riches, dont le but immédiat est de répondre à quelques objections d'Arnauld, mais dont le développement donne occasion à des reprises ou à des commentaires d'une importance majeure : rien n'éclaire de façon plus profonde l'ouvrage lui-même. On ne peut comprendre le Discours de métaphysique, dans toute sa richesse et sa plénitude, qu'à condition de ne pas le séparer de la Correspondance qui lui fait suite.