Abstract

Le présent article propose d’étudier la « panique » suscitée par les « théories du complot » dans les semaines suivant les attentats de Paris des 7 et 9 janvier. L’expression « théorie du complot » fait très rapidement son apparition dans les médias pour rendre compte de la circulation de questionnements sur certains détails des événements et marque l’ouverture de deux semaines de « panique médiatique » autour du phénomène. Interroger cet épisode permet de rendre compte des évolutions et des usages médiatiques, politiques et scientifiques face au conspirationnisme et de questionner la notion même de « théorie du complot », tant à un niveau définitionnel que dans une perspective heuristique.