Clio 45:61-83 (
2017)
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Abstract
Attribuer un nom de saint ou de sainte au baptisé.e revient-il à affirmer un lien particulier du ou des parents avec ce saint, ou à instituer une relation de patronage entre ce dernier et l’enfant baptisé? S’agit-il de proposer à celui-ci un modèle moral et religieux, auquel cas les pratiques italiennes de féminisation des noms de saints masculins paraissent peu cohérentes avec cette aspiration? Ou les donneurs du nom prétendent-ils d’abord honorer le saint et en recevoir eux-mêmes en retour « honneur et profit », consolidant ainsi le lien avec le saint grâce au nom qu’ils ont reporté sur leur enfant? Et en quoi le patronage recherché à travers le nom diffère-t-il selon le sexe de l’enfant? À partir des registres de baptême et des livres de famille florentins entre les xive et xve siècles, l’article contribue au débat portant sur les différences dans la nomination entre le sud méditerranéen et les contrées d’Europe plus au nord.