Abstract
Nous analysons ici la dimension temporelle-spatiale de la « modernité compressée », concept inventé et developpé par le sociologue coréen Chang Kyung-Sup. Nous examinons les rapports entre les récits individuels et les lieux urbains typiques de deux villes d’eau, Tongli et Zhenze, situées dans le sud de la province de Jiangsu, sans négliger les dynamiques culturelle et sociale concernant le développement du tourisme et la protection du « patrimoine culturel » local. L’enchâssement, le dé-senchâssement et le ré-enchâssement des mémoires et des lieux dans ces villes d’eau nous invitent à nous réinterroger sur les modes de production des temporalités, ses différentes figures et leurs divers usages. La présente étude ouvre des pistes pour s’interroger sur les concepts de modernité et de postmodernité, en examinant les rapports des espaces urbains avec les temporalités sociales.