Abstract

L’objet de cette étude est de montrer les enjeux que posent aux droits de l’homme les lois bioéthiques de juillet 1994 en ce qui concerne l’application des biotechnologies à la reproduction. À cette fin, sont analysés des dispositifs juridiques mis en place dans la loi pour sélectionner des embryons et pour transformer leurs caractères génétiques. Ces résultats sont ensuite comparés aux procédés eugéniques employés en Occident dans la première moitié duxx e siècle. Cela conduit à récuser la catégorie d’eugénique pour rendre compte du projet biopolitique des lois bioéthiques. En conclusion, il s’avère que les enjeux posés par cette législation aux droits de l’homme concernent le sort qu’elle a réservé à la notion d’homme et de sujet de droit.