Abstract
La réanimation néonatale donne lieu à une demande publique et institutionnelle d'élaboration de normes, appelée par les dilemmes éthiques, induits par la pratique d'arrêt de vie ou de non réanimation. Ces dilemmes sont pratiquement levés par une référence aux « grands principes » qui régissent généralement la pratique médicale (dignité humaine, droit à la vie, droit à l'autonomie, obligation de soins, principe de non nuisance) ainsi que par l'exigence de suivre, pour procéder aux arrêts de vie, une « démarche transparente et progressive », incluant une dimension délibérative. Dans la mesure où, en dépit de ces conditions, des désaccords éthiques légitimes demeurent et s'avèrent à l'analyse insolubles, il paraît nécessaire d'institutionnaliser ces désaccords afin de permettre aux personnes de « vivre ensemble » et de « travailler ensemble », en dépit de leurs divergences éthiques, toutes fondées sur de « bonnes raisons » morales