Abstract
La critique de l’archéologie dans une perspective autochtone et postcoloniale a été largement acceptée, du moins en théorie, dans de nombreuses colonies de colons, du Canada à la Nouvelle-Zélande. Dans le présent texte, j’aimerais développer cette critique de deux façons : d’une part, je soulignerai certaines questions qui n’ont pas été résolues ; d’autre part, j’aborderai les expériences autochtones et coloniales qui sont différentes de celles des colonies de colons britanniques, qui ont façonné massivement notre compréhension de l’indigénéité et de la relation entre l’archéologie et celle-ci. Je m’intéresse particulièrement à deux problèmes clés : l’altérité – comment les archéologues conçoivent la différence – et la collaboration – comment les archéologues imaginent leur relation avec des personnes d’un autre milieu culturel. Mes réflexions sont basées sur mes expériences personnelles de travail avec des communautés d’Europe du Sud, d’Afrique subsaharienne et d’Amérique du Sud qui diffèrent sensiblement de celles que l’on retrouve habituellement dans les archéologies autochtones.