Abstract
L'article propose de commenter le rapprochement entre l'architecture et ce que les anglophones nomment Wearability. Pour ce que ce thème à double entrée renvoie à la question de l'habiter dans et avec la technologie connectée, à l'instar d'un vêtement (tendant à la combinaison spatiale), il fut choisi de l'approcher par le biais de l'expérience vécue et de l'organiser à partir de deux expositions récentes, à Paris et à New York, afférentes à la problématique des campements. Quand la première permet de discuter combien les moindres équipements portables ont le potentiel à accompagner une remise en question de l'architecture comme infrastructure du monde, la seconde offre de découvrir que l'émergence d'une nouvelle idée de l'architecture en elle-même portable amène réciproquement à déranger ce qui fait dès lors office d'infrastructure technologique (et commerciale) de nos habitats. Il en est de la possibilité de préserver, à l'échelle de la personne, de toujours pouvoir choisir de porter (tirant profit de la polysémie de ce verbe) les récentes poussées technologiques, ou non.