Abstract
Revient-il à l'anthropologue de décider de la qualité «indigène» d'un individu ou d'une collectivité, ou encore des limites du territoire qui lui est attribué (ou reconnu) par l'État? En termes épistémologiques et éthiques, s'agit-il d'une tâche qui lui incombe? L'objectif de ce texte est de discuter la manière dont ces questions se posent aux anthropologues brésiliens, dans le contexte actuel. Partagé entre les discours indianiste et indigéniste, entre romantisme et médiation politique, l'anthropologue cherche à définir une posture appropriée en situation d'expertise (à distinguer de la situation ethnographique), qui puisse sauvegarder la qualité scientifique de son travail, tout en répondant aux attentes et aux demandes propres à ce contexte.