Abstract
Résumé Le débat sur le « naturalisme historique », qui a opposé sous le Second Empire Albert de Broglie à dom Prosper Guéranger, est une étape essentielle dans le processus, jalonné de « cas » mieux connus comme ceux de Renan, Duchesne ou Loisy, qui a vu la majorité des historiens catholiques se rallier progressivement à un type d’écriture de l’histoire qui relève peu ou prou, avec des nuances, de l’agnosticisme méthodologique. Ce débat très oublié, qui intervenait dans une époque marquée par d’intenses discussions religieuses, a soulevé des questions fondamentales sur l’action de Dieu dans l’histoire et la place qu’il convenait de lui reconnaître dans l’histoire des historiens, qui ne sont pas sans lien avec les problèmes qui seront discutés âprement un demi-siècle plus tard dans le cadre de la crise moderniste.