Diogène n° 263-263 (3-4):133-151 (
2020)
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Abstract
Est-il sensé de croire que l’art et la littérature puissent jouer un rôle dans la formation morale de l’être humain? Aident-ils à rendre l’être humain meilleur? Apportent-ils des lumières au plan moral qui pourraient contribuer à éduquer les élus et les citoyens? Cet article se penche sur les débats récents entourant ces questions dans la philosophie anglo-américaine. J’entends évaluer les principaux arguments qui ont été avancés pour soutenir l’idée que l’art et la littérature peuvent contribuer à l’éducation morale, mais aussi pour réfuter les critiques, nombreuses, qui ont été formulées à l’endroit d’une telle perspective. Trois objections, en particulier, retiennent mon attention : les objections conséquentialiste, épistémique et normative.