Abstract
Il n’est pas étonnant que des régimes politiques très violents, cherchant à tirer le meilleur parti d’une croissance économique maximale, parviennent à imposer l’exploitation sans ménagement des ressources naturelles et humaines – les peuples opprimés peinent en effet à leur résister. Il est plus étonnant que des représentants ou des gouvernements puissent être régulièrement élus, et parfois reconduits, qui remettent sans cesse au lendemain les décisions et les mesures qui permettraient de réorienter en profondeur des manières de produire et de consommer dont on sait qu’elles compromettent l’habitabilité durable et équitablement partageable de la Terre. Où se tient la démocratie, si les puissances collectives d’agir et de penser, d’instituer et de défendre les biens communs, ne parviennent pas à infléchir les tendances lourdes de cette histoire destructive?