Bruxelles: Bruylant (
2008)
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Abstract
Nos sociétés recherchent des principes d'action, en particulier de législation, dont la justice ne soit pas fondée uniquement sur le fait qu'ils sont énoncés dans un code. Où chercher cette légitimité qui échappe à l'arbitraire du moment? L'histoire a décliné ses références: le consentement populaire, la tradition, le génie du peuple, la décision, l'idéal commun, la raison, la religion... L'expression droit naturel a souvent cristallisé cet enseignement du passé, mais la formule a-t-elle encore un sens aujourd'hui? En d'autres termes, faut-il en relancer l'histoire? "Il s'agit donc de signifier une exigence peu commune, quelque chose comme une normativité pure. J'y verrais volontiers une entreprise pluriséculaire et, de ce point de vue, les contributions ici offertes au titre d'une histoire du concept vaudraient pour nous aussi bien comme la mise en scène d'un travail du concept.". Le comité éditorial, réuni aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix, a sollicité, de part et d'autre de l'Atlantique, la contribution de quinze auteurs afin qu'ils exposent ici le sens et la portée que les grandes figures de la philosophie du droit, de l'Antiquité à la Modernité, attribuent au concept de droit naturel. Précédés d'un Grand angle qui les resitue sur la ligne du temps, ces différents Focus sont suivis de quatre Contre-jours qui les synthétisent dans une relecture chaque fois particulière. Après Platon, Aristote, Cicéron, Augustin, al Fârâbî, Maïmonide, Thomas d'Aquin, Grotius, Hobbes, Locke, Spinoza, Rousseau, Kant, Fichte, et Hegel, nous voici invités, juristes et philosophes, à affronter les mêmes questions qu'eux.