Abstract
Comment fonder l’altérité et ses conséquences morales ? Sur le plan neurobiologique, les animaux évolués et l’homme sont très proches. Berthoz et Petit offrent une approche phénoménologique de l’intersubjectivité fondée sur les kinesthèses de Husserl. Nous montrons que cette position n’est pas contradictoire avec la neurobiologie et qu’elle appelle, sur le plan moral, à inclure les animaux dans l’altérité. D’autant que, comme le montre Burgat, la question de l’animal peut être considérée comme l’un des enjeux essentiels de la phénoménologie.How to found otherness and its moral consequences ? On the neurobiological level evolved animals and man are quite close. Berthoz and Petit offer a phenomenological approach of the intersubjectivity founded on the « kinestheses » of Husserl. We show that such a point of view is in no way contradictory with neurobiology calling forth that we should, on the moral level, include animals within otherness. All the more so since, as Burgat shows it, the question at stake of animals may be considered as one of the main stakes of phenomenology