Abstract
Édouard Mehl, spécialiste reconnu de la philosophie et de la science cartésienne, nous livre ici une version « réduite », dit-il, de son habilitation à diriger des recherches, ce qui ne manque pas de saveur au vu de la taille de l’ouvrage mais surtout de l’ampleur de l’érudition mobilisée. Une longue introduction nous présente la problématique développée de l’ouvrage. D’après Husserl, Descartes, du fait de son point de départ dans l’_ego cogito_,_ _aurait fait virer le monde dans l’idéalité, « la vérité de l’être se dérobant à une philosophie incapable d’expliquer pourquoi elle ne voit dans les choses que ce qu’elle y a mis ». Mais É. M. remarque qu’une telle réduction de l’entreprise métaphysique de Descartes n’a de sens que si on isole les énoncés cartésiens « d’un contexte et d’un horizon de sens formés par le dialogue qu’entretiennent constamment à l’âge classique, philosophie, science de la nature, et théologie ». C’est pourquoi, dit-il, il abordera le discours philosophique...