Innocence et puissance Heidegger face au principe de raison

Revue de Synthèse 120 (1):49-71 (1999)
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Abstract

Le principe de raison, le fait de rendre raison de toutes choses en les référant à un principe fondamental inquestionné, commande, pour Heidegger, la mobilisation totale et la computation universelle du monde par la technique. La critique de ce principe semble conduire Heidegger à une pensée du délaissement des choses et à une épistémologie de l'innocence, affranchies de tout effet de pouvoir métaphysique, politique ou sociologique. Mais l'innocence est ici ambiguë. Elle rappelle le jeu héraclitéen de l'enfant-roi et annonce le retour d'une souveraineté mystérieuse. Le pouvoir de la technique est conjuré au profit d'une autre puissance non moins impérieuse et absolue, une « surpuissance » qui pourrait bien à son tour signifier, d'une façon plus décisive encore que le devenir-technique de la pensée, l'accomplissement et la fin de la métaphysique.

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Le principe de raison.Martin Heidegger, André Priou & Jean Beaufret - 1962 - Les Etudes Philosophiques 17 (4):547-548.
Les trois types de pensée juridique.Carl Schmitt, Mira Köller & Dominique Séglard - 1997 - Revue Philosophique de la France Et de l'Etranger 187 (2):235-236.
Le principe d'anarchie. Heidegger et la question de l'agir.Reiner Schuermann - 1982 - Revue Philosophique de la France Et de l'Etranger 177 (4):521-522.

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