Abstract
Claudel est le « poëte » de la présence de la Vérité, pour qui la « poësie » est manifestation musicale de la pensée. Le poëte chante la présence dans le monde de la Cause du monde, présence transcendante au monde, mais médiatisée, à la différence du divin de Hölderlin. L'Absolu n'est pas muet, il parle par le Christ, présent dans l'Église par l'eucharistie. De là vient l'idée d'une « poësie intégrale ». Contre la voie de l'apophatisme, Claudel invoque la co-naissance de l'homme et de Dieu. Le poëte est l'homme de l'être, fidèle à Mnémosyne, la mère des Muses, qui est la grâce. Claudel est conscient que ses œuvres sont et seront méconnues en raison de l'ontologie et de l' exégèse biblique qui les nourrissent. Claudel is the poet of the presence of Truth, for whom the poetry is a musical manifestation of thought. The poet sings the presence in the world of the Cause of the world, the transcendent presence to the world, but mediated, unlike Hölderlin's divine. The Absolute is not dumb, it speaks through Christ, present in the Church through the Eucharist. From there comes the idea of an « integral poetry ». Against the way of apophatism, Claudel calls upon the co-birth of the man and the God. The poet is the man of the being, the believer to Mnemosyne, the mother of Muses, who is grace. Claudel is aware that his works are and will be underestimated because of the ontology and of the biblical exegesis which feed them.