Abstract
Les publications récentes permettent de mettre en relief des questions de détail ou d’ensemble qui n’avaient pas jusqu’ici attiré l’attention.Une note à un texte classique paru dans le tome VI de la traduction française des œuvres de Freud conduit à s’interroger sur l’origine, ainsi que sur la signification psychologique, philosophique et théologique de l’expression inter urinas et faeces nascimur.La publication, attendue depuis plus de vingt ans, de la traduction en français des lettres complètes de Freud à Fliess fait apparaître que, contrairement à ce que prétendaient les éditeurs de 1950, Freud a collaboré scientifiquement avec Fliess. On y voit également la lente genèse de la « théorie sexuelle » jusqu’en 1905.La publication de la correspondance de Freud et d’Eitingon montre en ce dernier un ami fidèle qui fournit à Freud des matériaux littéraires et cliniques et lui assura un lien avec les organisations juives.Dans une tout autre perspective, le livre récent de Lionel Naccache, Le nouvel inconscient, met très clairement en lumière les processus cérébraux correspondant à ce qui, chez Freud, est l’inconscient en tant que « représentation non représentée ». En revanche, il critique d’une manière intéressante mais discutable d’autres aspects de l’inconscient freudien : son intemporalité, son origine infantile, son rapport au refoulement.Recent publications enable to stress detail or overall topics that had not up to now attracted attention.A footnote in a classical text to be found in the 6th volume of the French translation of Freud’s works leads to question the origin, together with the psychological, philosophical and theological meanings, of the expression inter urinas et faeces nascimur.The publication, longed for for more than twenty years, of a French translation of the Complete Letters of Freud to Fliess stresses that, contrary to what the editors of the 1950 translation had pretended, Freud did indeed work hand in hand scientifically with Fliess. One also witnesses here the slow genesis of the « sexual theory » until 1905.The publication of Freud’s and Eitingon’s letters shows how the latter was a faithful friend of Freud ; giving both literary and clinical references, and also granting him a link with the Jewish organizations.In quite a different perspective, Lionel Naccache’s recent book, entitled Le nouvel inconscient, highlights very vividly the cerebral processes corresponding to the unconscious as « non represented representation ». Conversely, he criticizes quite interestingly but in a questionable way other aspects of the Freudian unconscious : i.e. its timelessness, its infantile origin, its relationship with repression.