Abstract

Ces dernières décennies, il est devenu habituel de considérer que la polis de la période classique contrôlait la religion sous tous ces aspects. Ce n’est que récemment que ce point de vue a été mis en question. Même si les aspects plus marginaux de la religion de la polis ont déjà reçu l’attention nécessaire, leur étude reste marquée, dans une certaine mesure, par les préjugés des savants des générations antérieures, eux-mêmes nourris des préjugés et des représentations des auteurs anciens. Cet article se concentre sur les lieux de la vie reli­gieuse grecque, et plus particulièrement athénienne, où des livres et de l’écrit étaient particu­lièrement importants, dans la mesure où l’écrit permet aux gens de prendre une position plus indépendante en regard de la religion de la polis. Mes observations concerneront les manteis , la magie , les mystères et l’Orphisme , la mythographie , en terminant par quelques considérations sur la nature de la religion de la polis .In recent decades it has become customary to assume that in the classical period the polis controlled religion in all its aspects. It is only recently that this view is being questioned. Although the more marginal aspects of polis religion have already received the necessary attention, the study of these marginal aspects remains dominated, to a certain extent, by old prejudices of previous generations of scholars, which in turn were sometimes fed by the prejudices or representations of ancient authors. I will concentrate on those areas of Greek, especially Athenian, religious life in which books and writing were particularly important, as the written word enabled people to take a more independent stance in polis religion. Subsequently, I will make observations on manteis , magic , mysteries and Orphism and mythography , and end with some remarks on the nature of polis religion