Abstract
Ces dix perspectives possibles pour l’Europe ne concluent pas le dossier, elles ouvrent le débat. Elles se veulent proposer des visions marquées par la raison mais aussi par la passion fédérale. Il faut que naissent des « tribuns » européens qui donnent à l’Europarlement un rôle prépondérant sur le Conseil et la Commission. Il est nécessaire d’étendre ses compétences à des sujets de société (les violences sexuelles, l’écologie) et des sujets éminemment stratégiques comme la guerre. L’Europe doit s’ouvrir au lieu d’organiser la fermeture de ses frontières extérieures sous le joug de discours racistes. Les migrations internationales lui sont vitales, pour des raisons économiques et démographiques. Et puis, elle connaît une mutation extraordinaire de l’emploi. Quand la question d’un revenu universel européen financé directement par l’Union comme puissant vecteur de rattrapage et de fédéralisation des politiques sociales sera-t-elle intégrée dans les programmes d’une gauche européenne pour reconquérir les couches populaires perdues?