Abstract
Le politique a tendance à découper le territoire en tranches catégorielles de taille (espaces ruraux, villes petites et moyennes, métropoles) ou binaires (espaces « périphériques », métropoles « incluses ») de manière à en servir les clientèles au gré des opportunités. Est-ce la fin de la paix territoriale et l’activation de clivages sociaux par le truchement du territoire? Voilà pour le politique. Du côté des scientifiques, le besoin d’un cadre d’analyse comparable dans le temps pousse de nombreux statisticiens et chercheurs à mobiliser les mêmes catégories, à la recherche du mythique « territoire pertinent ». Or, le territoire est fait de flux, de liens, d’interdépendances entre échelles et acteurs. Il connait par ailleurs une grande diversité. Il est alors nécessaire de construire des cadres d’analyse globaux et des idéaux-types pour caractériser les différentes trajectoires spatiales et éclairer l’action publique.