Thinking machines and moral agency in Leibniz's nouveaux essais
Abstract
Leibniz dit souvent que toutes les substances individuelles et seulement les substances individuelles peuvent être agents moraux authentiques. Mais, dans un passage fascinant des "Nouveaux essais", Leibniz semble concéder à John Locke que si les machines pensantes existaient, elles pourraient être des agents moraux authentiques. Ce serait une concession très significative considérant le fait que pour Leibniz les machines ne sont pas du tout des substances authentiques, mais de simple agrégats de matière. En général, les érudits ont interprété ce passage comme un moyen pour Leibniz d'affirmer que l'identité métaphysique à long terme n'est pas une condition nécessaire pour l'identité morale à long terme. Mais, dans cette étude, je vais soutenir que Leibniz ne concède réellement pas à Locke que les machines pensantes pourraient être des agents moraux