Abstract
L’étude des Determinationes magistrales de Garsias, riposte à l’Apologia de Jean Pic de la Mirandole, invite à remettre en question la thèse selon laquelle l’humaniste italien fut la victime des ‘nominalistes’ censés avoir régné aussi bien à l’université de Paris qu’à la curie romaine. En effet Garsias, qui joua un rôle de premier plan dans le procès de 1487, critique ouvertement Ockham, montre un penchant pour la via communis, puise de manière systématique dans les œuvres de Thomas d’Aquin, démarque la Summa de ecclesia de Jean de Torquemada, ennemi déclaré de la théologie et de l’ecclésiologie ockhamiennes