Abstract
On édite ici un sermon de Robert Holcot, frère prêcheur anglais actif dans les années 1331-1344, d’après le manuscrit 342 de la bibliothèque municipale de Toulouse. Ce discours introduit un commentaire à la Genèse qui est perdu. Il a dû être délivré dans un contexte conventuel, étant donné la diversité d’âges et d’occupations de son auditoire clérical. Il contient plusieurs traits notables que l’on peut qualifier de pré-humanistes : affirmation de la supériorité des Grecs sur les Latins, éloge de la grammaire plus que de toute autre discipline, insistance sur la narrativité de l’Écriture, admiration pour les écoles philosophiques antiques. Parmi les sources citées, plusieurs exempla proviennent des Nuits Attiques d’Aulu-Gelle.