Abstract
Les poètes actifs sur Twitter, Instagram ou Wattpad proposent une nouvelle forme de poésie commune. À l’écart des pratiques avant-gardistes, ces amateurs reprennent des formes poétiques éprouvées (vers, rime, haïku) en les adaptant aux espaces d’écriture que les sites mettent à leur disposition. On assiste ainsi à une floraison de micropoésie sur Twitter, à un reformatage graphique et nostalgique du poème sur Instagram, et à une construction collective du lyrisme sur Wattpad. En enrichissant les textes de contenus multimédias, les amateurs contribuent aussi à détacher la poésie de la textualité. En retour, le média numérique contribue à redéfinir le sujet poétique, entre affirmation et effacement de soi.