Abstract
Sur le chemin par lequel Merleau-Ponty retrouve Bergson dans les années 50, l’histoire occupe une place à part. Merleau-Ponty regrette que décidément l’intuition bergsonienne de l’histoire soit trop « générale », mais en même temps, c’est bien dans une inspiration bergsonienne, certes profondément renouvelée, qu’il essaye de penser le concept « souple » d’institution. L’unité de l’histoire, inaccessible à toute position de surplomb, apparaît dans la communication entre les temps, dans leur singularité même. Mais pour comprendre vraiment cette idée d’une « durée publique », il faut déterminer le sens exact dans lequel Merleau-Ponty déclare que le concept d’histoire doit être formé sur l’exemple des arts et de l’expression. Ce mouvement de pensée est l’une des voies par lesquelles Merleau-Ponty approche une idée originale de la dialectique.