Abstract
La danse bénéficie indirectement de l’insistance de Danto sur la dimension cognitive de l’art. Ce qu’elle gagne d’un côté risque toutefois d’être perdu de l’autre. Certes, l’art chorégraphique ne se limite pas au plaisir des yeux. Mais le rôle de l’intellect dans son appréciation et sa compréhension ne doit pas évincer celui, primordial, des sensations visuelles, kinesthésiques et auditives. Saisir la signification de la danse requiert un ancrage dans l’expérience sensible ; une attention soutenue, à la fois empirique et intellectuelle, ne devant pas être conçue comme l’enquête dualiste d’un esprit allant débusquer un contenu caché sous d’anecdotiques et trompeuses surfaces visibles 1.