Abstract
La catégorie du « naturel » a mauvaise réputation quand il est question de genre et de sexualité : elle est bien souvent utilisée pour essentialiser et valoriser les « bons » comportements et rejeter les « mauvais genres » du côté des monstres et du contre-nature. Mais si la « Nature » elle-même était déviante? Et si la matière elle-même était faite d’êtres qui défient la logique? Dans cet article, la physicienne et philosophe des sciences Karen Barad propose une lecture oblique de la physique quantique et de ses réceptions, à la recherche de créatures (des éclairs, des électrons, du vide, un monstre de Frankenstein…) aux côtés desquelles toustes celleux qu’on a désignées comme contre-nature pourraient trouver compagnie.