Abstract
De nombreux auteurs décrivent le temps comme un facteur déterminant à l’égard de la guerre. Cela vaut particulièrement pour les guerres asymétriques, à propos desquelles le temps favoriserait le faible. Quant aux démocraties, leurs chances de victoire diminueraient à mesure que la guerre dure dans le temps. La guerre étant un processus complexe, il est délicat de déterminer avec précision quels sont les facteurs qui en déterminent l’issue. Les observateurs se trouvent alors dans une situation d’incertitude. S’ils parviennent à identifier certaines tendances, il leur est difficile d’isoler les facteurs pertinents. Par conséquent, plutôt que de démêler ce nœud de facteurs, ils préfèrent parfois affirmer que le temps en est un lui-même. Ici, le temps n’est rien d’autre qu’un concept par défaut. En réalité, il ne joue pour personne. Il n’est pas un facteur de la guerre, mais une dimension à l’intérieur de laquelle les facteurs opèrent. Des confusions majeures sont faites par les auteurs..