Abstract
Bien qu’il ait été dans sa jeunesse un admirateur de la philosophie de Spencer, Bergson fit dans sa thèse, Essai sur les données immédiates de la conscience, une critique sévère de la conception spencérienne de l’espace et du temps. Cependant ses études de psychologie amenèrent Bergson à ne plus réserver l’espace à la matière et le temps à la conscience, et la question de l’Evolution, que s’était posée Spencer se posa de nouveau à Bergson. Ce dernier la résolut en posant l’existence d’un « élan vital » qui a toutes les propriétés de la « durée créatrice ». C’est un nouvel évolutionnisme auquel correspond un nouveau positivisme, car le mécanisme se trouve réservé à l’explication de la matière inerte.Though Bergson was, as a young philosopher, full of admiration for the philosophy of Spencer, he severely criticized the spencerian conceptions about space and time in his thesis Les Données immédiates de la conscience. However Bergson was led by his psychological studies no more to restrict space to matter and time to consciousness so that the question of Evolution, formerly handled by Spencer, was set again by Bergson. The « vital impulse » of Bergson, which is the motor of Evolution, has all the properties of « creative duration ». The result is a new evolutionism, which is also a new positivism, because mecanism only holds for inert matter